Les
20 premiers kilomètres de la route 40 nous ont enchantés : la piste était
belle, sauvage et très peu fréquentée, les paysages étaient superbes ;
malgré les difficultés, c’était un vrai bonheur de rouler.
Le
deuxième jour en fin de matinée, les choses se sont gâtées… Un vent très
violent soufflait de côté et nous empêchait de progresser : déséquilibrés,
poussés sur le côté, nous devions poser le pied à terre toutes les 30 secondes.
Pour le pique-nique du midi, nous n’avons pas trouvé d’autre endroit qu’un abri
de lama : la cabane faisait 1m20 de haut, le sol était jonché de crottes
et de poils de lama, mais qu’importe, nous étions à l’abri de la tempête !
Après le repas, deux options s’offraient à nous : tenter le diable et
continuer notre chemin en affrontant le démon Eole, ou alors aller
tranquillement se mettre à l’abri dans le village de Pastos Chicos à 1km de là.
Nous avons été raisonnables (pas facile !) et avons opté pour la deuxième solution.
Pour rejoindre le village, nous avions le vent dans le dos : sans un coup
de pédale nous faisions du 26 kms/hr sur la piste plate, et dans les montées
nous n’avions pas besoin de pédaler, incroyable, merveilleux !
Malheureusement, ça n’a duré qu’un kilomètre…
Dans
le village, on nous a proposé une petite chambre basique, mais à l’abri du
vent, presqu’un luxe ! L’après-midi, les filles sont allées faire une
petite randonnée sur la colline avoisinante, alors que les garçons ont joué sur
la place du vilage. Puis le soir, nous avons mangé un bon repas bien chaud.
Nous avons beaucoup aimé l’accueil discret et charmant de ce petit
« hospedaje ».
Le
lendemain matin, nous avons décidé de partir très tôt pour essayer de rouler le
plus possible avant que le vent se lève. Malgré le soleil, les températures
étaient négatives, nos mains étaient gelées, mais à choisir entre le froid et
le vent, pas d’hésitation, vive le froid !
Mais
dans l’après-midi, même scénario que les autres jours, le vent s’est
levé : sauf que cette fois-ci, c’était en montée, et qu’il soufflait de
face ! Il nous fallait absolument trouver un endroit à l’abri du vent pour
installer la tente. A bout de forces, épuisés, nous avons poussé nos vélos
pendant près d’une heure jusqu’à un bâtiment abandonné au bord de la route. Alléluia !
Notre
bivouac se trouvait en fait à deux pas d’un petit torrent d’eau thermale
chaude. Au petit matin, quel bonheur de pouvoir faire sa toilette à l’eau
chaude ! Julien et les enfants y ont même fait un petit bain de
pied : -7°C à l’extérieur, 35°C dans l’eau, le pied, c’est le cas de le
dire !
Dans
la matinée, nous avons traversé beaucoup de ruisseaux gelés, l’occasion pour
les enfants de faire un peu de patinage à glace, ils ont adoré !
Nous
avons passé sans trop de difficulté le col de Sey, à près de 4500m d’altitude,
puis nous avons entamé une belle descente vers l’impressionnant viaduc de la
Polvorilla. En cours de route, nous avons changé de région, nous sommes passés
de Jujuy à Salta : aïe, d’un coup, l’état de la piste a changé du tout au
tout : de très bien entretenue et 6m de large, elle est passée à toute
défoncée et 2m de large.
Un
peu plus loin, pour la énième fois du voyage, notre bonne étoile nous a rendu
visite : nous nous trouvions à l’intersection de plusieurs pistes, sans
aucune indication ; évidemment cette intersection ne figurait pas sur nos
cartes et nous ne savions pas par où aller ; en tout et pour tout dans la
journée nous avions vu un 4x4 et une moto. Et là, une voiture surgit de nulle
part, avec 3 français à son bord !! Après avoir obtenu les informations
nécessaires sur la suite de notre parcours, nous nous sommes dit que nous
avions vraiment de la chance…
Aujourd’hui,
nous sommes à San Antonio de los Cobres. Nous nous sommes pas mal renseignés
sur les difficultés et sur les possibilités de ravitaillement de la suite de la
route 40, alors finalement ce col à 4900m d’altitude, et bien nous allons le
tenter à vélo ! Masos ? Oui, peut-être un peu… ;-)
Et après on dit que c'est moi le maso à vouloir courir les 100km de Millau ?? Vous êtes des gros malades !!! ;)
RépondreSupprimerEn tout cas, bon courage pour cette monté à 5000m, je suis sur que vous allez y arriver…
Ça se corse on dirait! Et les éléments ne vous aident pas toujours... La météo n'a pas non plus été très sympa pour la Coupe Icare. Gardez la foi belle équipe, car à vous voir, z'êtes bein les plus heureux!!!
RépondreSupprimerBon, ça y est, c'est l'automne et aujourd'hui, grande nouvelle, je vais enfin pouvoir poser mes fesses sur une chaise!!! J'vous raconterai...
Gros bisous les aventuriers. Lise et Augustin ont l'air d'avoir adoré l'abri et les crottes de lamas!!!
Émilie and Co
C'est cool de voir que tout va bien de votre côté.
RépondreSupprimerBravo pour cette super aventure, profitez !
A très bientôt
Julia & Romain
Un col en vélo à 5000m, mais, c'est plus haut que le Mont-Blanc. Arrêtez de monter, il va bientôt vous falloir les bouteilles d'oxygène.
RépondreSupprimerBon vent à vous. Ah ! La bonne blague ;-)
Dominique