mercredi 25 juin 2014

Abancay – Cusco : les montagnes russes péruviennes

Nous avons quitté Abancay dans la douleur : une pente bien raide, sous un soleil déjà bien chaud, au milieu des minibus, des taxis, des bus, des gens, des chiens, des poules, des ânes, des cochons… Du coup, nous nous sommes arrêtés assez rapidement pour déjeuner dans un petit bouiboui restaurant de bord de route. Et là, nous avons testé une spécialité péruvienne : le cuy (cochon d’inde grillé). Toute une expérience ! La dame, très gentille, nous a annoncé une attente de 10 minutes ; lorsque nous l’avons vue aller chercher les bestioles encore vivantes, nous nous sommes dit que ça allait être probablement plus long… Nous avons effectivement attendu 1h30… Enfin, les cuyes sont arrivés : servis en entier dans l’assiette. Il a fallu se faire violence pour les finir. La dame a même été un peu surprise que nous ne mangions pas les têtes, du coup, elle en a donné une à son fiston de 2 ans, qui l’a dégustée comme une sucette… De l’autre tête elle a retirée des bouts de cervelle, qu’elle a mis dans de l’alcool fort, et que nous avons dû boire cul sec, pour nous porter chance soi-disant... Ça ne vous rappelle pas une scène des Bronzés ??
 
L’estomac un peu nauséeux, nous avons repris la route. Paysages toujours aussi magnifiques. La recherche du bivouac a été un peu compliquée ce soir-là, mais finalement, dans un petit hameau, une famille nous a proposé son terrain. De la bonne herbe bien grasse, entre un cochon, ses porcelets, un âne et des vaches, c’était royal !
 
Le lendemain, au col, nous avons rencontré Dallas, un australien à vélo. Cette rencontre aura été bien utile puisqu’il nous a conseillé un petit hôtel de cyclistes à Cusco, où nous séjournons aujourd’hui, et où nous sommes très bien. D’ailleurs sur la suite du parcours, nous avons rencontré un cycliste breton, et un couple de cyclistes anglais, qui nous ont conseillé la même adresse.
  
Nous avons dormi dans un petit hôtel à Curahuasi. Lise était ravie puisqu’elle a pu jouer toute la soirée avec Mair, une petite péruvienne de son âge. Julien était un peu moins ravi, puisque la seule chaîne de la télé qui ne fonctionnait pas, c’était celle du mondial de foot, au moment du match France-Suisse… Le ptit vieux de l’hôtel, plein de bonne volonté, a essayé au moins 3-4 télés d’autres chambres, mais rien à faire…
 
Le lendemain, après une belle descente, nous avons démarré l’ascension du 2ème col. Nous avons vite été arrêtés dans notre élan. Barrage de police pour travaux sur la route, 1h30 d’attente. En France, tout le monde se serait énervé, aurait râlé. Au Pérou, tout le monde s’arrête dans la bonne humeur, discute, en profite pour aller se rafraîchir dans la rivière. Nous avons suivi le mouvement. Nous avons bien rigolé avec un groupe de motards (originaires du Salvador, du Mexique, du Brésil, du Chili et de Jordanie) puis nous avons sorti maillots de bain et petits gobelets pour se baigner et jouer avec le sable. Après ce petit intermède, nous avons pu reprendre la route, et là l’horreur… Une route non asphaltée, en montée, pleine de poussière et d’engins de travaux, sous un soleil de plomb… pendant 15 kms ! Pour couronner le tout, nous avons dû attendre plusieurs fois à différents barrages… Et le soir à Limatambo, tous les hôtels étaient complets, remplis par les ouvriers de la route ! Nous avons fini dans une espèce de chambre d’hôte, pas très sympa, sale, sans eau chaude, où nous avons mangé des pâtes nature, un peu déprimés. Les enfants étaient contents, parce qu’ils pouvaient faire du trampoline sur les lits, et qu’un des lits était recouvert d’une couette avec des nounours…
 
La nuit a malgré tout été bonne, et le lendemain, après une longue étape, nous avons pu atteindre le col. Nous avons dormi là-haut, au péage. Nous avons planté la tente sur le terrain d’une dame. Encore une fois, nous avons attiré tous les enfants du coin. Certains ont même eu droit à un tour de tandem ! Et puis, les personnes du péage nous ont gentiment prêté leur cuisine pour le repas du soir et le petit déjeuner, ce qui a été fort appréciable au vu des températures très fraîches et des gelées du matin.
 
La dernière journée, nous avons rejoint Cusco. Comme d’habitude, les péruviens nous ont annoncé de la « pura bajada » (pure descente) jusqu’à Cusco, et en fait nous avons grimpé plus de 400m de dénivelé positif… Nous sommes habitués, depuis le début du voyage, c’est la même blague !
  
Nous avons omis de vous parler de deux petits désagréments qui nous font souffrir depuis une dizaine de jours :
-       Nous nous sommes fait piquer par des petits moucherons péruviens. Autrement plus pénibles que nos moustiques français. Les démangeaisons sont très fortes, et durent plus d’une semaine.
-       Augustin a appris un nouveau mot : Pourquoi ? Il l’utilise environ 500 fois par jour… Finalement, ce n’est pas le vélo le plus dur… ;-)
 
Nous avons atteint Cusco, sa foule, ses ruelles, ses bruits, ses odeurs, ses couleurs. Nous nous sommes installés à l’hospedaje Estrellita, petit havre de paix pour les cyclistes. Aujourd’hui, nous avons assisté à la grande fête Inti Raymi (fête inca pour célébrer le solstice d’hiver). C’était très impressionnant, mais nous n’avons malheureusement pas beaucoup apprécié : la foule nous empêchait de voir la cérémonie, alors nous avons voulu profiter de la procession, quelle déception quand nous avons vu passer les figurants en bus plutôt qu’à pied !
 
Nous allons rester du côté de Cusco une petite semaine et bien-sûr, l’incontournable visite du Machu Picchu est au programme.
 
 
 
 
 
 
 

 
 
 

6 commentaires:

  1. Bravo à vous 4, vous avez bien assuré à vélo jusqu'à Cuzco. Vos photos et textes nous motivent à fond ! Pour nous le départ est dans 2 semaines, votre page bivouac nous sera très utile.
    Petite question : vous avez un compact ou un reflex pour prendre de si belles photos ?

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  2. Un reflex. C'est un peu plus lourd mais ça vaut le coup.
    Si vous avez d'autres questions voici mon adresse mail julienbison@yahoo.fr ça sera plus simple

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  3. Mais que c'est BEAU!!!!!

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  4. hello, eh pourquoi ne pas en faire profiter les suivants? Quel est cet hôtel à cyclistes à Cusco? Pour l'instant on est dans un hôtel qu'on trouve moyen, moyen. Cela dit on a pas pris le temps de choisir vraiment car Anne-Marie se tape une grippe avec 40* de fièvre.

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  5. Estrellita à Cusco rue Tallampayo un truc comme cela A plus Guillaume

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  6. Merci beaucoup, mais c'est moi qui n'est pas tout bien lu. Il suffisait d'allez dans votre super page Bivouac. Tout est inscrit.
    Merci

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