mercredi 22 octobre 2014

Zapala – Junin de los Andes : que d’émotions !

Tout d’abord, merci à tous pour vos messages d’anniversaire. Pour ses 25 ans (à peu près… c’est comme les indications kilométriques en Argentine, on n’est pas à 15 kms près…), Virginie a eu droit à un bon repas, une excellente bouteille de vin, un beau gâteau et un joli petit cadeau. Malheureusement, Julien est tombé malade quelques heures avant le repas (virus de gastro-entérite a priori), et la soirée a été quelque peu gâchée…
 
Une fois Julien remis sur pieds, nous sommes repartis sur nos vélos en direction de Junin de los Andes. Pour rejoindre cette bourgade touristique, nous avons choisi de passer par une petite route de montagne, beaucoup plus jolie et tranquille que la route directe, monotone et ennuyeuse.
 
Les deux premières journées se sont plutôt bien passées ; le temps était assez venteux, le ciel plutôt couvert, mais la route et les paysages étaient agréables. C’est la deuxième nuit que les difficultés ont commencé... Nous avions installé le campement dans un endroit tout mignon tout plein : dans l’herbe, au bord d’un petit ruisseau, au milieu des vaches, des béliers et des chevaux, bref, le bivouac parfait ! Parfait jusqu’au moment où le vent s’est levé… Ce n’est pas un mythe, quand le vent souffle en Patagonie, il ne fait pas semblant, il souffle fort, très fort ! Pendant toute la nuit, des rafales de 80 à 100 km/hr ont maltraité notre tente. Difficile pour nous de fermer l’œil… Lise s’est réveillée à plusieurs reprises, la situation l’amusait. Quant à Augustin, il a ronflé non-stop de 21h à 7h du matin. Nous pensions que le vent allait se calmer avec le lever du soleil ; pas du tout, au petit matin il était littéralement déchaîné ! Les arceaux de la tente se pliaient jusqu’à toucher le sol ! D’ailleurs la tente n’est pas sortie indemne de cette histoire, quelques arceaux resteront définitivement tordus et fragilisés. Dommage que nous n’ayons pas de photos et vidéos de l’épisode « pliage de la tente », c’était épique !
 
Une fois tout notre barda rentré dans les remorques, il a fallu reprendre la route. Nous avons réussi à faire 900 mètres, la majorité en marchant, car le vent nous faisait tomber de nos vélos. Il n’était pas raisonnable de continuer ainsi, d’autant plus que nous savions qu’il n’y avait pas de village avant 50 kms. Nous avons donc essayé de faire du stop. Mais le peu de véhicules qui passaient étaient soit trop petits, soit déjà bien chargés. En plus du vent, il faisait froid ; de temps en temps tombaient des petits flocons de neige, ou plutôt de glace. Les enfants étaient cloitrés dans leur remorque. Virginie tentait de s’abriter dans une vieille carcasse de voiture abandonnée. Et Julien, tel un héros, affrontait les éléments et arrêtait les voitures. Au bout de 2 heures d’attente, notre sauveur est arrivé : il s’appelait Juan. Juan n’allait pas bien loin, juste chez lui, 3 kms plus loin. Mais tant pis, c’était toujours mieux que de rester au froid. Nous avons chargé les vélos dans son 4x4 et nous sommes allés jusqu’à la ferme de Juan, où il vivait avec sa mère, sa sœur et un ouvrier. Il nous a prêté une petite pièce, où chauffait un bon poêle à bois. Là-bas, nous avons pu manger, nous réchauffer, nous reposer et réfléchir à la suite. Dans l’après-midi, le vent s’est calmé, mais nous n’avions pas le goût à reprendre les vélos. Alors Juan nous a emmenés sur la route, dans le but d’essayer de monter dans le seul bus de la journée. Il était vraiment adorable ce Juan, un bon gars, une bonne pâte comme on dit. La chance a tourné en notre faveur, puisque très rapidement un 4x4 vide est passé, spontanément il s’est arrêté et nous a proposé de nous emmener dans le village d’Aluminé, 65 kms plus loin. Super, impeccable. Nous avons ainsi fait la connaissance de Paula et Eduardo, un couple de gauchos argentins, très gentils et serviables.
 
Après une bonne nuit de repos sur une aire de camping d’Aluminé, nous avons repris la route en direction de Junin. 110 kms de piste, le long de la superbe rivière Aluminé, au milieu des pins et autres arbres de la région, c’était vraiment très chouette. Le vent était encore présent, mais beaucoup moins fort, et surtout il était dans notre dos !
 
Bon, tout n’était pas parfait pour autant : après le vent, c’est Lise qui nous a causé de petits soucis. Le premier soir, la pauvre a souffert d’une otite carabinée. Heureusement, notre trousse à pharmacie bien remplie nous a permis de la soigner rapidement. Et la nuit suivante, c’est le virus de la gastro qui s’est attaqué à elle : vomissements à répétition dans la tente, un vrai bonheur ! Vêtements, matelas et duvets s’en souviennent encore ! Julien tentait de gérer la situation à l’intérieur de la tente, alors que Virginie faisait des lessives dans la rivière glacée, à la lumière de sa frontale !
 
Aujourd’hui nous sommes à Junin de los Andes, dans un camping très agréable. Il fait beau, la ville est plaisante. L’endroit idéal pour nous remettre de toutes nos émotions !
 
 
 


 


 

 

1 commentaire:

  1. Aaaaah, les photos de dingue encore une fois!! Que d'émotions en effet; on espère qu'il ne reste pas les odeurs de vomito dans tout votre équipement... Moi je dis, toutes ces péripéties, tout ce vent et tout ce vomi, c'est le signe qu'il est temps de rentrer, lol!!!!!!
    De gros bisous de nous trois. Ici, tout va bien (enfin autant que l'on puisse aller bien avec un dos cassé!!!) et Juliette a soufflé sa première bougie le week-end dernier; on vous envoie une photo en MP.
    Juliette, Emilie et Julien

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