Chalhuanca – Abancay : tranquillement le long de l’Apurimac

A Chalhuanca, nous sommes allés nous baigner dans des eaux thermales. Nous avons nagé dans une piscine d’eau chaude naturelle (autour de 37-40°C) dans un cadre absolument idyllique, quasi seuls au milieu des montagnes. Les enfants ont adoré ! Dommage que la propreté du bassin n’était pas au rendez-vous (comme un peu partout au Pérou malheureusement… Depuis le début de notre voyage, nous nous efforçons de transporter nos poubelles, mais on se demande à quoi ça sert lorsque l’on voit le nombre de détritus sur le bord de la route…). En soirée, nous avons rencontré des petites filles avec qui nous sommes allés dans un parc de jeux : une heure de trampoline endiablée aura eu raison de Lise et Augustin, qui se sont endormis le soir au restaurant…

Le lendemain matin, nous sommes repartis à vélo pour une étape de 80 kms de faux plat descendant. Mais un bon vent de face nous a obligés à pédaler en quasi permanence. Nous avons longé la rivière Apurimac ; la vallée de la Romanche, en beaucoup plus joli ! Cette étape était plutôt agréable mais un peu ennuyeuse (finalement, rien ne vaut un bon col à 4000m d’altitude !). Le soir, nous avons bivouaqué sur une petite plage le long de la rivière. L’endroit semblait parfait ; en fait ça s’est révélé être le plus mauvais bivouac du voyage. Nous avons dîné avec les scorpions et les araignées. Et surtout, nous avons dû affronter la tempête de sable toute la soirée. La tente était bien fermée, mais malgré tout, une fine couche de sable a recouvert nos duvets et vêtements ; le sable était tellement fin qu’il est passé à travers le tissu de la tente. Nous garderons quand-même comme bon souvenir le premier feu de camp du périple (un peu risqué au vu des rafales de vent !)

Le lendemain, nous avons continué notre descente. Puis, nous avons fait une petite pause « cana pura » ; il s’agit d’un alcool fort à base de canne à sucre. Le breuvage idéal avant d’attaquer une côte de 14 kms en plein cagnard ! Nous sommes malgré tout arrivés à rejoindre Abancay, une ville de taille assez importante, sur le flanc de la montagne. Nous avons testé dans la rue les anticuchos : ce sont de petites brochettes de cœur de bœuf et/ou de tripes. Contre toute attente les enfants ont adoré ! Maintenant, en plus des poulets-frites et des glaces, ils nous réclament les brochettes.

Aujourd’hui, pour notre journée de repos, nous sommes allés au Mirador, un parc-zoo bien agréable qui surplombe la ville. Finalement, le plus amusant, ça n’a pas été le parc en lui-même, mais le trajet jusqu’au parc. Nous avons pris un taxi, qui après ¼ d’heure de route a dû faire demi-tour à cause d’un barrage de police. En fait, il était un faux taxi qui n’avait pas le droit de transporter des passagers. Notre chauffeur sympathique a tout-de-même tenu à nous emmener au mirador, il a donc emprunté une autre route ; ou plutôt une piste étroite et toute défoncée à flanc de montagne… Aïe, aïe, aïe, que de sensations ! A un moment donné, nous avons même dû descendre de voiture et pousser pour passer une petite côte sablonneuse !

Abancay est une ville bien agréable, qui regorge de pâtisseries et de glaciers. Du jamais vu au Pérou ! Alors on en profite, parce qu’on sait que les jours qui viennent vont être plus que difficiles. Nous avons même bu notre premier expresso du voyage, un délice !

Dans notre hôtel, nous avons rencontré 2 américains, et un japonais qui voyagent aussi vélo. Nous avons pu échanger un peu, c’était très sympa.

Demain, nous reprenons la route pour Cuzco. 200 kms de route avec 2 cols à près de 4000m d’altitude. Ça va être sportif, pourvu que ce soit beau !